POIDS INSCRITS DE LA SYRIE HELLÉNISTIQUE ET ROMAINE (I)
PAR
Pierre-Louis Gatier
Les poids, dont l'étude tient de l'épigraphie et de la numismatique, sont des documents historiques qui peuvent fournir de précieux renseignements. Dans l'introduction de l'étude qu'il fit, il y a plus de quarante ans, des poids d'Antioche, Séleucie de Piérie, Laodicée, Héraclée et Bérée, et qui est jusqu'à présent le seul travail systématique sur des poids inscrits du Proche-Orient hellénistique et romain, Henri Seyrig invitait à compléter les séries qu'il avait établies1. Dans ce but, je présente un poids méconnu de Séleucie, poursuivant une recherche déjà esquissée ici2. Le grand savant préconisait également la nécessaire «constitution de séries nombreuses». Pour Gaza, qui a fourni un nombre considérable de poids, cette nécessité est particulièrement criante mais l'abondance de la documentation et sa dispersion ne permettent pour le moment que des travaux préliminaires, en attendant la rédaction future d'un Corpus des poids inscrits du Proche-Orient qui ferait une grande place à la cité palestinienne3.
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1. H. Seyrig, «Poids antiques de la Syrie et de la Phé- 3. Projet annoncé maintes fois, cf. L. Jalabert et nicie sous domination grecque et romaine», BMB, 8, R. Mouterde, Inscriptions grecques et latines de la Syrie, 1946-8, p. 37-39, pi. 1-6 (= Scripta Varia, Paris, 1985, t. 1, 1929, Avant-propos, p. 2 («un appendice réunira les p. 367-415, malheureusement sans reproduction des cor- poids et le reste de V instrumentum» ; t. 3, 2, Paris, 1953, rigenda publiés dans le BMB); je le cite Seyrig, BMB. p. 583, n° 1071 (où il n'est plus question que des poids).
2. «Deux poids syriens de la Fondation Piérides», Je réunis la documentation à l'Institut F. Courby de la Syria, 63, 1986, p. 375-378 ; cf. mes remarques in P. Bor- Maison de l'Orient à Lyon.
i-, «BAALIM 6», Syria, 1990, p. 510-512.